Les Arcs-Boutants

 

Vingt-huit arcs-boutants ceinturent la cathédrale de Bourges. Ils comportent des culées externes entre lesquelles ont été construites les chapelles et des culées intermédiaires qui s'appuient sur le mur externe du premier collatéral. Ces culées externes et intermédiaires sont reliées entre elles, et avec le mur gouttereau de la grande nef, par deux volées d'arc. Le poids des culées externes a été estimé à environ 400 tonnes, contre plus de 1000 tonnes pour les culées de la cathédrale de Chartres. Ces culées relativement basses ont été surhaussées entre 1840 et 1849 par des petites galeries et des pinacles et sont associées à des arcs-boutants fortement inclinés et très efficaces. La légèreté surprenante du dispositif, surtout pour les parties les plus anciennes de l'édifice, en place dès 1214, a été permise par l'utilisation du fer dans les parties hautes de la cathédrale. Autour du chevet, l'architecte a même institué une alternance entre culées faibles et culées fortes. Les arcs-boutants de la nef sont plus inclinés qu'au chevet et plus massifs; cela est sans doute du à l'absence de chainage dans les parties hautes de la nef contrairement à ce qui a été fait dans le chœur. A noter qu'entre la fin du XIIIe et le milieu du XVIIIe siècle, pour contrebalancer le poids des flèches qui ont été installées pendant cette période, on a établi une troisième volée sur quatre arcs-boutants, deux coté nord et deux coté sud.

 

Source :  Mme de Chancel-Bardelot - Dictionnaire de la cathédrale de Bourges