Saint Sulpice 1er de Bourges (584-591) dit Sulpice Sévère

 

Voici ce qu'en disent les Petits Bollandistes

29 JANVIER.

 

SAINT SULPICE SÉVÈRE, ÉVÊQUE DE BOURGES (591).

Remi, évêque de Bourges, mourut en 584. Après son passage une vie meilleure, la cité des Bituriges fut la proie d'un incendie qui en réduisit en cendres la plus grande partie ; ce qui avait échappé aux barbares y périt. Sulpice lui succéda, favorisé par le roi Gontran. Comme un grand nombre de prétendants offraient des présents pour briguer cette dignité sacrée, on rapporte que le roi leur fit cette réponse : Ce n'est pas l'usage de notre gouvernement de vendre le sacerdoce prix d'argent, comme ce n'est pas votre devoir non plus de l'acheter ; nous ne voulons pas, pour notre part, encourir le reproche honteux de cupidité ; évitez, de votre côté, d'être assimilés à Simon le Magicien ; Sulpice sera votre évêque, parce que telle est la volonté de Dieu Sulpice fut donc mis en possession du siège de Bourges : c'était un homme de noble race, sênateurs des Gaules, très-versé dans l'éloquence et dans la poésie. Il gouverna son égliséloec zèle, tant pour le maintien de la discipline que pour l'accroissement de la piété et de la ferveur. Il assista au second concile de Mâcon, où présida saint Prisque de Lyon, et mourut en 591, la septième année de son épiscopat. On l'enterra dans l'église de Saint-Julien de Bourges, d'où son corps fut ensuite transporté dans celle 'de Saint-Ursin, premier évêque de la ville. Il passait- pour un des meilleurs poètes et des plus éloquents orateurs de son temps ; mais la pureté édifiante de ses mœurs donnait encore plus de poids à ses discours.

Voyez saint Grégoire de Tours, Histoire française, liv. VI, c. 89; I' Gallia Christiana, et Benott XIV,  Dias. seu prcf. in Martyrologium rom. Il a été inhumé dans l'ancienne église de Saint-Outrille du Château-lès-Bourges.

 

Sulpice le Sévère, archevêque de Bourges (581-584), mort sous le roi Gontran vers 591 est souvent confondu avec son homonyme, Sulpice Sévère, l’auteur d’une Vie de saint Martin dans la seconde moitié du ive siècle, qui connut un grand succès, et qui était honoré comme saint dans l’église de Tours.