Guy de Sully (1276-1280)

 

 

Guy de Sully est né à Sully-sur-Loire et est mort en mars 1280. Il est un neveu de Simon de Sully et est fils d'Archambaud III.

Guy de Sully est membre de l'ordre frères-prêcheurs et est prieur du couvent des jacobins de Paris quand le pape le désigne archevêque de Bourges en 1176 en succession de son frère. II se tient de son temps un concile à Bourges, auquel préside Simon, cardinal et légat du pape, en 1178. Le pape lui donne pouvoir de conférer les bénéfices de sa dépendance, hors les six mois.

 Il a été inhumé dans le couvent des Frères prêcheurs de Bourges.

 

Source : Wikipedia

 


Héraldique

Guy de Sully

 

D’azur, semé de molettes d’or, au lion du même, brochant sur-le-tout. 
Sceau de Guy de Sully
Sceau de Guy de Sully

Bourges, couvent des Dominicains - Inscription funéraire pour Guy de Sully

 

   

 

Texte d’après la Gallia christiana.

HIC IACET FRATER GVIDO NOBILITATIS SPECVLVM CVNCTIS EXEMPLVM FVIT IN SAECVLO PVER PVRVS IN CLAVSTRO MORVM GRAVITATE MATVRVS LECTOR VTILIS PRIOR AMABILIS IN DIGNITATE PRAESVL HVMILIS BENIGNVS OMNIBVS LARGVS MVNERIBVS SIBI PARCVS OBIIT ANNO MCC  XXC   III NONAS MARTII IX EIVSDEM MENSIS SEPELITVR 

Ici gît frère Guy, miroir de noblesse, exemple pour tous. Il fut dans le siècle un enfant pur, dans le cloître mature par le sérieux de ses mœurs, lecteur utile, prieur aimable, prélat humble en dignité, bienveillant envers tous, large dans ses dons et économe pour lui-même. Il mourut le 3 des nones de mars [4 mars], et fut enterré le 9 de ce même mois.

 

Guy de Sully était dominicain et prieur du couvent de Paris, quand le pape Innocent V le désigna archevêque de Bourges en 1276, après un temps de vacance du siège épiscopal, et en succession de son frère (Jean de Sully). Il mourut en 1280 et fut inhumé dans le couvent des Frères Prêcheurs.

 

Cette épitaphe est un exemple de belle prose rimée (en -um, -us, -or et –is), fondée sur une parisocolie des segments rimés, dans la grande tradition de la prose d'art, avec élargissement d'un rythme à deux temps vers un rythme à trois temps. Cette inscription égraine les qualités du défunt selon la topique funéraire et donne la date de son décès. Elle est à la fois composée de formules : l’expression initiale hic jacet, la formule morum gravitate (qui se retrouve notamment dans l’épitaphe de l’évêque Eudes de Sully qui meurt en 1208 à Notre-Dame de Paris), ou encore sibi parcus, en balancement de largus muneribus dans des épitaphes d’abbés dès la fin du XIe siècle. Le vocabulaire est très commun, mais renouvelé par les associations proposées : ainsi le terme exemplum est ici associé à nobilitatis, alors qu’on le trouve plus couramment accompagné de pietatis ou de monachorum. Aucune prière n’est demandée. Outre la date de la mort, celle de l’enterrement est également mentionnée (par le quantième du mois et non en référence au calendrier romain), alors que cette information apparaît rarement dans les inscriptions funéraires.

 

Source : Corpus des Inscriptions de la France Médiévale, vol. 26, nº65